L’atrophie multisystématisée

 

L’atrophie multisystématisée (AMS) est une maladie neurodégénérative rare qui affecte plusieurs systèmes du corps, en particulier ceux impliqués dans le contrôle des mouvements, l’équilibre et les fonctions autonomes. L’AMS se manifeste souvent par des symptômes de type parkinsonien (tremblements, rigidité musculaire) ainsi que par des problèmes de coordination et de régulation des fonctions corporelles autonomes (comme la pression artérielle). La progression de la maladie est généralement rapide, ce qui rend la gestion de ses symptômes difficile et nécessite un suivi médical spécialisé.

Symptômes et formes de l’atrophie multisystématisée

L’AMS est un trouble complexe qui peut se présenter sous deux formes principales, chacune ayant des symptômes spécifiques :

  • AMS de type parkinsonien (AMS-P) : se caractérise par des symptômes similaires à ceux de la maladie de Parkinson, tels que les tremblements, la rigidité musculaire et des mouvements ralentis. Cependant, les traitements typiques de Parkinson, comme la L-Dopa, sont souvent peu efficaces pour l’AMS.
  • AMS de type cérébelleux (AMS-C) : provoque des troubles de la coordination, un déséquilibre et des difficultés à parler et à avaler. Cette forme affecte principalement le cervelet, la partie du cerveau responsable de la coordination des mouvements.

Dans les deux formes, des symptômes autonomiques, tels que des troubles urinaires, une hypotension orthostatique (chute de la pression artérielle en position debout), des problèmes digestifs et une impuissance, sont également présents. Ces symptômes affectent la qualité de vie des patients et sont souvent parmi les premiers signes de la maladie.

Causes et facteurs de risque

Les causes exactes de l’atrophie multisystématisée ne sont pas bien comprises. Contrairement à d’autres troubles neurodégénératifs, l’AMS n’est pas considérée comme héréditaire, et les facteurs génétiques semblent jouer un rôle limité. Certaines hypothèses suggèrent que des facteurs environnementaux, des anomalies dans le système nerveux autonome, ou des accumulations anormales de protéines dans le cerveau (notamment l’alpha-synucléine) pourraient être impliqués.

Diagnostic

Le diagnostic de l’AMS est complexe et repose sur une combinaison de critères cliniques et de tests. Les étapes clés incluent :

  • Examen neurologique : pour observer les symptômes moteurs, d’équilibre et d’autonomie. Des tests sont effectués pour évaluer la rigidité musculaire, les tremblements, la coordination, et la capacité de maintien de la pression artérielle.
  • IRM cérébrale : l’AMS peut être associée à des anomalies spécifiques dans certaines régions du cerveau, notamment le cervelet et le tronc cérébral. Une IRM peut révéler des signes d’atrophie dans ces zones.
  • Tests autonomiques : des tests de la fonction autonome, tels que la mesure de la pression artérielle en position couchée et debout ou l’analyse de la fonction vésicale, aident à évaluer l’étendue des atteintes autonomiques.

Le diagnostic définitif est difficile, et l’AMS peut être confondue avec d’autres maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson ou l’atrophie cortico-basale.

Traitements et prise en charge

Il n’existe actuellement aucun traitement curatif pour l’AMS, mais plusieurs approches sont employées pour soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie :

  • Médicaments : certains médicaments peuvent atténuer les symptômes moteurs, bien que les réponses soient souvent limitées. Les médicaments pour l’hypotension orthostatique, les troubles urinaires et les problèmes de digestion peuvent également être prescrits pour traiter les symptômes autonomiques.
  • Physiothérapie et orthophonie : pour aider les patients à maintenir leur mobilité, à améliorer leur équilibre et à gérer les troubles de la parole et de la déglutition.
  • Suivi de la fonction autonome : les symptômes comme l’hypotension orthostatique nécessitent une surveillance constante et des ajustements de mode de vie, tels que des vêtements de compression, une alimentation riche en sel, et l’adaptation des activités pour éviter les chutes.

Les soins de soutien, y compris le soutien psychologique, sont essentiels pour aider les patients et leurs familles à faire face aux changements progressifs de la maladie.

Impact sur la vie quotidienne

L’atrophie multisystématisée affecte de nombreux aspects de la vie quotidienne, rendant difficile l’accomplissement des activités simples et autonomes. La perte d’équilibre, les troubles moteurs et les atteintes autonomiques nécessitent souvent l’aide d’un soignant ou d’un membre de la famille. Les défis liés aux symptômes moteurs et autonomiques imposent également des aménagements pour assurer la sécurité et le confort des patients.

Ressources et soutien

Des associations, telles que l’Association Française des Atrophies Multisystématisées (AFAMS), offrent des informations, du soutien et des ressources pour les personnes atteintes de cette maladie et leurs familles. Elles contribuent également à sensibiliser le public et à promouvoir la recherche pour mieux comprendre l’AMS et améliorer les options de traitement.

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